Les minima salariaux des banques augmenteront au 1er mai de 1,9% en moyenne, a annoncé mardi l'Association française des banques (AFB), après un accord trouvé avec les organisations syndicales représentatives du secteur.

« Cet accord augmente les 55 salaires minima de la classification de 1,9%, avec un plancher à 600 euros » bruts annuel, écrit l'AFB, membre de la Fédération bancaire française (FBF) et qui représente surtout les banques non mutualistes (BNP Paribas, Société Générale...). Cette revalorisation ne devrait toutefois pas concerner grand monde, ces classifications du bas de l'échelle n'étant presque plus utilisées : un peu plus de 2 000 personnes parmi les 181 900 salariés de l'AFB, soit 1,1% du total.

Selon l'accord, un technicien de premier niveau touchera au minimum 22 937 euros annuel, quand un cadre touchera au minimum 31 351 euros, et 35 091 euros s'il a 20 ans ou plus d'ancienneté. Il « fixe également le salaire plancher minimal des cadres de plus de 50 ans à 36 000 euros », ajoute l'AFB dans un communiqué.

L'accord « a pour effet de porter les premiers minima de la grille à 8,17% au-dessus du smic », soit davantage que le seuil du smic +5% fixé dans l'accord de branche de juillet 2022, précise l'organisation professionnelle.

Climat tendu

Signé le 25 avril par l'AFB et la CFDT, la CGT et le SNB/CFE-CGC, qui représentent 79,1% des salariés, il est un peu moins intéressant pour les salariés concernés que celui de 2023, année de plus forte inflation, l'augmentation moyenne étant alors de 3%.

La dernière saison des négociations annuelles obligatoires (NAO) dans le secteur bancaire, qui s'est tenue pour l'essentiel au dernier trimestre 2023, s'est déroulée dans un climat tendu entre directions et syndicats.

Les banques sont par ailleurs confrontées à une crise d'attractivité et multiplient les campagnes de recrutement. Quelque 48 900 personnes (+21% sur un an) ont été recrutées en 2022 par des établissements bancaires français en CDI et en CDD, selon les données partagées l'été dernier par l'AFB. Ces embauches qui représentent un salarié sur sept dans le secteur bancaire compensent au moins autant de départs puisque l'effectif total de la profession subit toujours une lente décrue, passant sous la barre des 350 000 salariés (-0,4% sur un an à 349 100 salariés, -8% sur dix ans).