Selon les informations du quotidien Le Monde, les pouvoirs publics, qui planchent sur une révision de la formule de calcul du taux du Livret A, envisagent de mettre en place un taux plancher et de baisser les seuils de révision.

Avec la formule actuelle, modifiée pour la dernière fois en août 2017, le taux du Livret A ne peut, en théorie, descendre sous le niveau moyen de l’inflation hors tabac des 6 derniers mois. En théorie car dans les faits, Bercy a la possibilité de déroger à cette règle de calcul. C’est d’ailleurs le cas actuellement : gelé à 0,75% jusqu’à 2020, le taux du Livret A se situe à un niveau bien inférieur à celui de l’inflation moyenne sur 6 mois (1,2% en mars).

Selon Le Monde, la nouvelle règle de calcul actuellement en préparation maintiendrait la référence à l’inflation, ainsi qu’à un autre indice déjà utilisé, celui des taux d’intérêt à court terme. Mais, écrit le quotidien citant « une source bien informée », le « taux plancher (…) pourrait ne plus être le taux de l’inflation, mais un seuil ''en valeur absolue positive'' ». A l’image de ce qui existe pour le Plan épargne logement (PEL), dont le taux ne peut actuellement descendre sous les 1%.

Un dixième de point plutôt qu’un quart de point

Autre axe de réforme : les pouvoirs publics envisagent de réduire les seuils d’évolution du taux du Livret A. Actuellement, celui-ci varie obligatoirement d’un quart de point, à la hausse ou à la baisse. La future règle pourrait réduire ce seuil à un dixième de point. Sa rémunération, actuellement de 0,75%, pourrait ainsi passer à 0,65% ou 0,85%, et non plus forcément à 0,5% ou 1%. Une modification de nature à augmenter la fréquence des mises à jour du taux. Bercy conserverait toutefois le droit de déroger à sa révision automatique.

Toujours selon Le Monde, un « consensus assez large » se dégagerait autour de ces deux pistes. L’exécutif dispose encore de temps pour dévoiler sa réforme, le taux du Livret A ayant été gelé jusqu’en janvier 2020.