Selon la Fédération des Associations générales étudiantes, la rentrée étudiante va revenir en moyenne à 2 392 euros pour un jeune en licence. Si les frais de santé baissent, certains postes de dépenses du quotidien flambent cette année.

Depuis la baisse « historique » constatée en 2018 par la Fédération des Associations générales étudiantes, dites Fage, liée à l’exonération des frais de sécurité sociale pour l’ensemble des étudiants, le coût de la rentrée universitaire pour un élève non boursier en licence est sur une pente ascendante. Résultat : cette année, il s’établit à 2 392,47 euros, en hausse de 1,32% par rapport à 2020 et de près de 7% par rapport à 2018. Par le passé, il est arrivé que les calculs de la Fage aboutissent à une facture dépassant les 2 500 euros comme en 2014.

Cet indicateur du coût de la rentrée scolaire prend en compte 3 dimensions : les frais spécifiques à la rentrée comme les droits d’inscription, la complémentaire santé ou les frais d’agence pour louer un logement (1 164 euros de moyenne), les frais de vie courante qui vont tomber en septembre mais aussi les mois suivants (1 197 euros) et, nouveauté de l’année dernière, les masques anti-coronavirus (32 euros).

Evolution du coût de la rentrée étudiante (FAGE 2021)

« Malgré les aides et les mesures mises en place pour pallier la précarité des jeunes telles que le ticket RU à 1 euro pour tou·te·s au sein des restaurants universitaires ou encore l’augmentation des aides spécifiques d’allocations ponctuelles, le niveau de vie des étudiant·e·s n’a pas su être véritablement rehaussé. Cette évolution s’explique notamment par une augmentation du montant des produits courants dont chacun·e requiert l’utilité au quotidien, tels que les produits alimentaires ou d’hygiène et la téléphonie », détaille la fédération.

+6% pour l’alimentation

En effet, si des postes de dépenses importants comme la complémentaire santé ou le matériel pédagogique sont en baisse, de respectivement 4,14% et 2,6% cette année, d’autres augmentent fortement, selon la Fage. C’est le cas de l’alimentation, dont la facture mensuelle passe de 347 euros en 2020 pour un étudiant d’Ile-de-France à 368 euros en 2021 (+6%), de 315 euros à 334 euros en régions. L’augmentation est aussi forte s’agissant de la téléphonie et d’internet qui avoisine pour cette année les 55 euros mensuels.

Pour assumer ces dépenses, 46% des étudiants travaillent en parallèle de leurs études, selon un sondage Ipsos de mai 2021. D’autres, essentiellement en écoles, contractent des prêts étudiants. « Pourquoi les étudiants font des prêts ? Pas de gaité de cœur. Les étudiants qui empruntent font ce choix pour éviter le salariat, qui concerne environ 1 étudiant sur 2 mais qui, rappelons-le, est la première cause d’échec dans l’enseignement supérieur », expliquait à MoneyVox, fin juin, Adrien Lienard, vice-président de l’Unef.