À la recherche de nouvelles sources de revenus, la néobanque Revolut songerait à commercialiser les données de ses utilisateurs à des partenaires publicitaires. L'établissement espère ainsi générer 347 millions d'euros de revenus supplémentaires à l'horizon 2026.

Un établissement bancaire qui vend des produits financiers, mais également les données de ses clients ? C'est l'idée à laquelle penserait la Fintech britannique Revolut, comme l'a évoqué auprès du Financial Times Antoine Le Nel, responsable de la croissance de la néobanque.

Selon lui, Revolut s'imagine en « média » où « vous avez une audience et des données sur celle-ci, et où vous les monétisez », poursuit-il. Plus précisément, cela permettrait à la néobanque tirer une « bonne partie » de ses revenus totaux grâce à de la publicité ciblée dans un avenir proche. « Nous savons comment les utilisateurs naviguent dans l'application, nous connaissons certains de leurs centres d'intérêt parce qu'ils ont cliqué sur telle ou telle chose », explique Antoine Le Nel.

347 millions d'euros de revenus publicitaires à l'horizon 2026

Grâce à cette nouvelle manne potentielle, Revolut espère générer 347 millions d'euros de revenus supplémentaires à l'horizon 2026. Toujours selon Antoine Le Nel, plusieurs distributeurs et annonceurs se sont déjà montrés intéressés. Outre la publicité ciblée, des espaces publicitaires sur l'application pourraient également voir le jour dans le futur.

Ce faisant, la néobanque espère attirer des nouveaux investisseurs et les convaincre de sa capacité à atteindre une rentabilité durable, après avoir subi une perte de 29 millions d'euros sur l'année 2022. Après avoir été valorisée à 33 milliards de dollars en 2022, Revolut pèserait aujourd'hui autour de 26 milliards de dollars à la fin décembre 2023 selon le groupe Schroders.

Outre cette volonté de monétiser les données de ses clients, Revolut souhaite aussi s'insérer dans « la routine quotidienne » de ses utilisateurs. « Vous allez sur votre Instagram, vous lisez vos e-mails et vous vous rendez sur Revolut », imagine ainsi Antoine Le Nel auprès du Financial Times.

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