La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse mardi, dans une séance qui s'annonce chargée en indicateurs économiques européens et qui verra le début de la réunion de la banque centrale américaine.

Le contrat à terme de l'indice vedette CAC 40 avançait de 0,22% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Lundi la cote parisienne a reculé de 0,29% à 8.065,15 points.

Pour avril, le principal indice de la Bourse de Paris affiche à ce stade un repli de 1,71%, le premier après une série de cinq mois consécutifs de hausse.

Parmi les pays de la zone euro, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, l'Autriche ou encore le Portugal publieront mardi la première estimation de la croissance de leur Produit intérieur brut au premier trimestre.

Pour ce qui est de la France, le PIB a progressé de 0,2% au premier trimestre de 2024, soutenu par la consommation des ménages et les investissements des entreprises. La consommation des ménages a elle progressé de 0,4% en mars par rapport à février.

Des chiffres très légèrement au-dessus des estimations des analystes sondés par Factset.

Les données agrégées à l'échelle de la zone euro concernant le PIB du premier trimestre et l'inflation du mois d'avril seront publiés à 11H00.

Outre ces statistiques, l'attention des investisseurs se focalisera sur la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine qui commence mardi et aboutira à un communiqué et une conférence de presse mercredi.

« Si aucune baisse des taux n'est à attendre, ce sont bien évidemment les commentaires de Jerome Powell qui seront scrutés comme le lait sur le feu », commente John Plassard, spécialiste en investissement pour Mirabaud.

Au début de l'année, les marchés attendaient jusqu'à six baisses des taux directeurs de la Fed en 2024 à partir de mars, mais ils ont largement revu ces prévisions et n'attendent plus qu'un ou deux abaissements des taux directeurs et pas avant septembre.

« Alors que l'inflation reste plus tenace que prévu, (les économistes) se demandent si ces baisses ne seront pas retardées, voire complètement annulées », souligne John Plassard.

Sur le plan microéconomique, les investisseurs vont digérer la nouvelle salve de résultats publiés par les entreprises.

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Valeurs à suivre

Stellantis : le constructeur automobile a annoncé un chiffre d'affaires en baisse sur un an de 12% au premier trimestre, freiné par des ventes plus faibles de ses modèles vieillissants et des opérations de déstockage.

Thales : les prises de commandes du groupe de défense et de technologies ont bondi de 47% au premier trimestre, à 5 milliards d'euros, portées par les activités de défense.

Capgemini : le groupe informatique français a annoncé un chiffre d'affaires en recul de 3,5% au premier trimestre, à 5,6 milliards d'euros, à cause d'un marché moins dynamique, mais maintient ses objectifs de légère croissance pour 2024.

Air France-KLM : le groupe a creusé sa perte au premier trimestre, à 522 millions d'euros contre 344 millions lors des trois premiers mois de 2023, affecté par la hausse des coûts, les tensions géopolitiques et la chute des recettes du fret, a annoncé mardi l'entreprise. La société a néanmoins maintenu ses objectifs financiers annuels et fait état de solides réservations pour la pointe estivale.