Voici ce qu'il faut retenir de la journée boursière du 3 mai 2024.

Les marchés : La Société Générale trébuche...

Le CAC 40 clôt la semaine sur une note positive à 7 957 points, +0,54% ce vendredi, -1,62% depuis lundi. L'évolution des indices mondiaux est soutenue par une nette détente des taux obligataires après la publication des créations d'emplois montrant un ralentissement du marché de l'emploi en avril aux Etats-Unis. Les créations d'emplois ont fortement ralenti en avril et sont tombées à 175.000 contre 315.000 en mars. Le taux de chômage a de son côté légèrement augmenté, à 3,9% en avril contre 3,8% le mois précédent. De quoi réjouir les investisseurs qui y voient un argument en faveur d'une première baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed) en septembre. Hier soir, vous étiez 40% à voter pour une première baisse des taux de la Fed au mois de septembre, 43% en novembre et moins de 10% en juin et juillet.

Les valeurs : Apple, Société Générale et 2CRSI

Apple Le groupe Apple affiche une hausse de 6,7% à 184,6$ après avoir publié des résultats du premier trimestre qui ont surpassé les attentes basses du marché, en particulier grâce à de solides performances en Chine et un ambitieux programme de rachat d'actions de 110 milliards de dollars. Les revenus ont atteint 90,75 milliards de dollars, légèrement au-dessus des attentes, avec des ventes d'iPhone meilleures qu'anticipées une fois ajustées. En Chine, malgré une baisse, les revenus ont dépassé les prévisions pessimistes. Le bénéfice par action a atteint un record de 1,53 dollar, et la société prévoit une croissance modeste pour le trimestre en cours. La forte récompense aux actionnaires par le plus gros programme de rachats d'actions de l'histoire américaine, a joué un rôle clé dans la confiance renouvelée des investisseurs. Le titre cède tout de même près de 5% depuis le début de l'année.

Société Générale Lanterne rouge du CAC 40, le groupe bancaire français est en recul de 5,18% à 24,46€ malgré un démarrage fort en début de journée, après une publication de résultats trimestriels initialement bien accueillis. La chute a fait suite aux commentaires de Claire Dumas, la directrice financière, lors d'une conférence téléphonique où elle a donné des perspectives moins optimistes que prévu concernant la marge nette d'intérêt en France, située « dans le bas de la fourchette » des projections annuelles. Cette déclaration a accentué les inquiétudes du marché, déjà sensible aux discussions sur le ratio de solvabilité du groupe, particulièrement surveillé en raison des prochaines réglementations de Bâle IV. Ces éléments, combinés à une base d'investisseurs majoritairement composée de hedge funds, ont contribué à une volatilité accrue de l'action. Malgré ces turbulences, le titre gagne près de 3% depuis le début de l'année.

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2CRSI Le fabricant de serveurs informatiques écoénergétiques, s'envole de 14,81% à 4,07€ après avoir révisé à la hausse ses prévisions financières pour l'exercice 2024. En effet, le groupe a augmenté son objectif de chiffre d'affaires de 150 à plus de 190 millions d'euros. Cette révision est due à des performances solides et une bonne visibilité sur les commandes futures. La direction est également confiante quant à la réalisation d'un chiffre d'affaires de plus de 300 millions d'euros avec une marge EBITDA de plus de 12% pour l'exercice 2025-2026, renforçant ainsi la confiance des investisseurs. Depuis le début de l'année, le groupe gagne plus de 170 %.

Le monde d'après : Puig défile à Madrid !

Le géant catalan de la mode et des cosmétiques, Puig, a fait une entrée remarquée à la Bourse de Madrid, en marquant une étape décisive dans son histoire. Propriétaire de marques prestigieuses comme Jean-Paul Gaultier, Nina Ricci, et Paco Rabanne, Puig a rejoint l'élite de l'Ibex 35 avec une valorisation de près de 14 milliards d'euros. Cette opération est la plus importante introduction en bourse de l'année en Espagne, elle montre l'ambition du groupe de se mesurer aux titans du secteur du luxe sur le marché comme Estée Lauder, Kering et LVMH. Au-delà de son succès initial, l'introduction en Bourse représente pour Puig une opportunité de renforcement sur le marché international grâce à l'injection de capitaux frais estimée à environ 3 milliards d'euros. Dans un contexte favorable au luxe, cette évolution promet de propulser Puig dans une nouvelle ère de croissance et d'innovation, en particulier sur des marchés clés comme la Chine.