Les indemnités reçues par les salariés pour compenser leurs frais liés au télétravail sont exonérés d'impôt sur le revenu dans la limite de 57,20 euros par mois, soit 687 euros par an au maximum. Voici la marche à suivre.

Encore une fois, les sommes versées par les entreprises pour indemniser les frais de télétravail de leurs employés seront exonérées d'impôt sur le revenu. Cette disposition inaugurée en 2020 vise à ce que le télétravail ne représente pas un coût pour le salarié.

Certaines entreprises ont mis en place des allocations pour compenser ces coûts, sous la forme d'indemnités, de remboursements forfaitaires ou de remboursement des frais réels. Toutes ces allocations sont concernées par la mesure d'exonération, mais avec des limites : 2,60 euros par jour, 57,20 euros par mois. Sur 12 mois, cela revient à 686,4 euros précisément. Ce montant est légèrement supérieur à celui fixé l'an dernier : 2,50 euros par jour, 55 euros par mois.

Télétravail : ce que votre employeur doit prendre en charge

Le fisc fournit quelques exemples d'allocations ou de remboursements de frais par l'employeur dans le document n° 2041 GP qui précise la nature et le montant des frais professionnels liés au télétravail susceptibles d'être retenus :

  • prime forfaitaire annuelle ou mensuelle ;
  • remboursement de l'abonnement internet ou d'une partie de cet abonnement
  • remboursement forfaitaire des frais d'électricité, internet ;
  • remboursement des équipements de bureau (écran, caisson de rangement, chaise, table) ;
  • remboursement du diagnostic électrique du logement pour le télétravail à domicile...

Les montants forfaitaires ci-dessus s'appliquent donc également aux déclarations des salariés ayant opté pour la déduction des frais réels. Si c'est avantageux pour eux, ils conservent aussi la possibilité de déduire le montant exact de leurs frais professionnels liés au télétravail. « À titre de règle pratique, le salarié qui opte pour la déduction des frais réels peut déduire l'ensemble de ses frais professionnels (y compris ceux liés au télétravail), à condition d'ajouter à son revenu brut imposable le montant des allocations versées par son employeur pour couvrir ses frais de télétravail à domicile », précise le fisc.

Calculer le nombre de jours télétravaillés

Par ailleurs, lorsque le salarié recourt aux frais réels, les frais pris en compte doivent être calculés en fonction du nombre de jours télétravaillés et de la part d'utilisation privée du matériel considéré, le cas échéant.

« L'application de ce forfait ne dispense pas le salarié de justifier précisément de la nécessité d'exposer ces frais pour les besoins de son activité professionnelle exercée sous forme de télétravail ainsi que de la réalité de l'engagement de ces frais au cours de l'année d'imposition concernée », précise le fisc.

Attention à la date limite de déclaration

Selon votre département de résidence, vous avez jusqu'à la fin mai ou jusqu'au début juin pour vérifier ou compléter et valider votre déclaration de revenus en ligne. Ou jusqu'au 21 mai sur papier.
Dates limites 2024 : déclaration des revenus 2023
DépartementsDate limite pour la déclaration en ligne

1 à 19 et les foyers non-résidents

Jeudi 23 mai, 23h59

20 à 54 (y compris la Corse)

Jeudi 30 mai, 23h59

55 et au-delà (y compris les DOM)

Jeudi 6 juin, 23h59

Pour la déclaration sur papier
(en cas d'impossibilité de déclarer sur impots.gouv.fr)
Tous les départements

Mardi 21 mai, 23h59,
cachet de la poste faisant foi

Source : DGFiP