Un arrêté du 16 avril 2024, relatif à l'information sur le prix des produits dont la quantité a diminué, va bientôt rendre obligatoire l'affichage de certaines indications jusqu'ici cachées. Une bonne nouvelle pour les consommateurs.

Au moment de faire vos courses, vous vous emparez de votre produit préféré. Et si le prix reste le même, vous avez l'impression que la quantité, elle, a diminué depuis quelques temps. Ce phénomène, connu sous le nom de « shrinkflation » (ou réduflation en français), est une réalité qui permet aux distributeurs de maintenir un prix, en réduisant la quantité de produit. Lay's, Lipton, Magnum... Autant de marques qui ont été épinglées pour cette pratique ces derniers mois.

Bonne nouvelle pour les consommateurs, cette indélicatesse devrait bientôt prendre fin. L'arrêté du 16 avril 2024, relatif à l'information des consommateurs sur le prix des produits dont la quantité a diminué, a été publié le 4 mai au Journal officiel.

À partir du 1er juillet, les distributeurs seront obligés d'indiquer si la quantité d'un produit a diminué. Dans le détail, sont concernés « les entreprises ou groupes de personnes physiques ou morales opérant dans le secteur de la distribution des produits de grande consommation qui exploitent, directement ou indirectement, un magasin dont la surface de vente est supérieure à 400 mètres carrés ».

Une obligation d'affichage indiquant la hausse du prix

« Cet arrêté prévoit pour les produits de grande consommation préemballés à quantité nominale constante qui ont subi une modification de poids ou de volume à la baisse une obligation spécifique d'information des consommateurs par les principaux acteurs de la distribution de détail à prédominance alimentaire, portant sur l'indication de la diminution de la quantité vendue et l'évolution à la hausse du prix du produit ramené à l'unité de mesure », précise le texte.

En clair, si la quantité d'un produit a été réduite, ce qui amène donc une hausse du prix ramené à l'unité de mesure (poids ou volume), les distributeurs devront indiquer, en plus des informations légales sur les prix en vigueur, la mention suivante : « Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y (poids ou volume) et son prix au (préciser l'unité de mesure concernée) a augmenté de ...% ou ...€. » Sont concernés principalement les denrées alimentaires et les produits non alimentaires qui sont commercialisés dans une quantité (poids, volume) constante. En revanche, les denrées non préemballées, à l'image du vrac, ou les denrées à quantité variable, ne sont pas concernées.

« Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y (poids ou volume) et son prix au (préciser l'unité de mesure concernée) a augmenté de ...% ou ...€. »

Cette obligation, qui doit figurer directement sur l'emballage ou sur une étiquette attachée ou placée à proximité du produit, de façon visible, lisible et dans une même taille de caractères que celle utilisée pour l'indication du prix unitaire du produit, s'applique pendant un délai de 2 mois à compter de la date de la mise en vente dans la quantité réduite. En cas de manquement, une amende de 3 000 euros pour une personne physique et 15 000 euros pour une personne morale pourra être appliquée.