Le prêt avance rénovation peine à convaincre les Français selon le ministre du Logement Olivier Klein. Depuis son lancement en 2022, seulement 36 personnes en ont bénéficié.

Avez-vous entendu parlé du prêt avance rénovation (PAR) ? Cette aide peut vous permettre de financer le reste à charge en cas de travaux de performance énergétique, une fois les aides publiques (MaPrimeRenov', éco-PTZ) appliquées. Dans ce prêt, seuls les intérêts seront à rembourser immédiatement, le capital emprunté est dû uniquement au moment de la revente du bien ou de la succession.

Plus précisément, le dispositif est un prêt hypothécaire réservé aux ménages modestes et aux séniors propriétaires de leur résidence principale. Le ministre de l'Économie rappelle sur son site internet que « le prêt avance rénovation est accordé sous conditions de ressources, aux ménages modestes et très modestes ». Ainsi, le plafond de ressources au 1er janvier 2022 pour une personne est de 25 714 euros en Île-de-France et 19 565 euros hors Île-de-France.

36 prêts, pour un montant moyen de 20 860 euros

Sur le papier, le prêt avance rénovation est donc très intéressant pour qui peut y prétendre. Mais le trouver n'est pas chose aisée : il n'est proposé que par trois banques, le Crédit Mutuel, la Banque Postale et le CIC. En février 2022, lors du lancement de ce prêt, la Banque Postale expliquait d'ailleurs dans un communiqué que « le lancement du prêt Avance rénovation en ce début d'année 2022 concrétise l'engagement que La Banque Postale avait pris auprès du gouvernement pour lutter contre les passoires thermiques. »

Si le projet est louable, force est de constater que sa mise en place est plus compliquée. Comme l'a relevé le site 20 minutes, Olivier Klein, ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, est revenu sur les premiers chiffres lors d'une intervention à l'Assemblée nationale le 9 janvier. « En 2022, les premiers chiffres indiquent que 36 “PAR” ont été émis, pour un montant moyen de 20 860 euros par ménage », a dévoilé le ministre. Face à cette méconnaissance, le ministre a assuré qu'il continuerait à « mobiliser les banques pour faciliter sa distribution et le faire mieux connaître ».