Les dernières données des professionnels de l'immobilier font état de prix en léger recul dans certaines villes, à l'image de la région parisienne. Toutefois, aucune importante chute des prix n'est pour le moment à déplorer.

La chute des prix de l'immobilier est-elle enclenchée ? Oui, mais pas partout, à en croire le baromètre LPI de mai 2023. Ainsi, sur les trois derniers mois, le prix par m2 signé est en recul de 0,4% dans l'ancien, et de 1,2% dans le neuf. Une baisse donc, insuffisante cependant au vu des hausses enregistrées ces dernières années.

Ainsi, dans de nombreuses villes, les prix sur un an sont toujours largement en hausse (+10,6% au Havre, +9,8% à Marseille ou encore +8,8% à Nice). Les principales hausses sont à mettre au crédit des villes dites « secondaires », avec une hausse sur un an d'au moins 6% dans 40% des villes comme à Annecy, Brest, Clermont-Ferrand, Le Havre, Le Mans, Nîmes ou Perpignan par exemple.

Une mise à niveau des prix au-dessus de 5000 euros par m2

Les prix marquent néanmoins le pas à Montpellier (+0,5% sur un an), à Lille (+1,5%) ou encore à Bordeaux (+1,8%), et sont même en baisse dans certaines grandes villes comme Nantes (-0,8%), Lyon (-1,3%) et encore plus à Paris (-1,7% sur un an). Un recul que l'on retrouve dans presque tous les arrondissements, mais également dans de nombreuses villes franciliennes. « Les prix reculent en Ile-de-France dans 58% des villes (contre seulement 19% en Province) car leur niveau est devenu inaccessible », note le baromètre.

Un tendance confirmée (avec des chiffres quelque peu différents) par Meilleursagents, dans son baromètre de juin. Le site assure qu'avec « +0,3% de hausse en mai, le printemps termine mieux qu'il n'avait commencé dans les dix plus grandes métropoles françaises (hors Paris). Sept d'entre elles sont en effet reparties dans le vert au cours du dernier mois. Les tarifs de la pierre ont ainsi augmenté de +0,3%, à Toulouse, Montpellier et Strasbourg, de +0,5% à Lille, de +0,6% à Rennes et de +0,8% à Marseille et Nice. Pas de mieux en revanche à Nantes, Lyon et Bordeaux dont les prix ont respectivement perdu -0,3%, -0,4% et -0,5%. »

Un phénomène de baisse que l'on retrouve d'ailleurs dans d'autres villes, comme le souligne le baromètre LPI, qui insiste sur le fait que « les prix reculent d'ailleurs dans la quasi-totalité des villes où les prix excèdent 5 000 euros par m2 : le recul est alors de 1,2%, en moyenne. » Résultat, la marge de négociation est toujours en hausse, à 6,8% du prix en moyenne en avril.

Propriétaires, attention, les prix de l'immobilier pourraient rapidement chuter de 20% !