Selon une étude publiée par Meilleurs Agents, les acheteurs ont perdu jusqu'à 53% de surface d'achat dans certaines villes entre janvier 2022 et octobre 2023. En cause, une hausse rapide des taux de crédit immobilier, mais également des hausses de prix importantes dans certaines villes.

168m2 au 1er janvier 2022, contre 115m2 au 1er novembre 2023. Soit une perte de 53m2 en un an et demi pour les acheteurs d'un bien immobilier à Charleville-Mézières qui auraient souscrit un crédit immobilier, d'une mensualité de 1 000 euros pendant 20 ans.

-20m2 perdu en moyenne à l'échelle nationale

Selon l'étude Meilleurs Agents, publiée ce lundi 20 novembre, la commune des Ardennes n'est pas la seule à afficher de telles différences : « Depuis janvier 2022, les habitants des 200 plus grandes villes françaises ont perdu en moyenne -20m2, soit l'équivalent de 2 pièces, pour une mensualité de 1000 euros dédiée au remboursement de leur prêt immobilier sur 20 ans », note ainsi Meilleurs Agents.

De très fortes disparités existent néanmoins. À Neuilly-sur-Seine par exemple, la perte en surface n'est que de 4m2. Comment expliquer ces différences ? Si les taux de crédit immobilier, désormais fixés autour des 4,5% sur 20 ans, sont à peu près les mêmes pour tout le monde, les prix de l'immobilier, eux, varient fortement d'un endroit à l'autre. Ainsi, à Neuilly-sur-Seine, les prix ont baissé de 5,2% depuis janvier 2022, quand les prix de Charleville-Mézières ont augmenté de 9,8% dans le même intervalle.

Top 5 des villes les plus touchées par la perte de pouvoir d'achat immobilier

1 - Charleville Mézières : -53m2 de surface habitable (prix en hausse de 9,8%).

2 - Saint-Étienne : -51m2 de surface habitable (prix en hausse de 9,3%).

3 - Châteauroux : -50m2 de surface habitable (prix en hausse de 8,6%).

4 - Chalon-sur-Saone : -48m2 de surface habitable (prix en hausse de 8,3%).

5- Mulhouse : -48m2 de surface habitable (prix en hausse de 6,7%).

Ainsi, de nombreux emprunteurs se retrouvent pris dans un étau, avec d'un côté la hausse des taux d'intérêt, et de l'autre une augmentation des prix immobiliers. Une situation qui se traduit par une détérioration significative du pouvoir d'achat local.

« Dans ce contexte, le pouvoir d'achat restera limité tant que les prix ne s'adapteront pas. La négociation, principal levier d'action sur les prix, devient ainsi essentielle pour les acheteurs désireux d'améliorer leur pouvoir d'achat » précise Alexandra Verlhiac, économiste chez Meilleurs Agents.

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