Parmi les 10 villes françaises comptant le plus de passoires thermiques, ces logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE), 9 se trouvent dans la région parisienne. Par ailleurs, dans les stations de sports d'hiver, la part de passoires thermiques est importante.

Sur un parc de de 29 millions de résidences principales, la France compte 5 millions de passoires thermiques, ces logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE). Et l'Ile-de-France fait principalement figure de mauvaise élève dans le domaine, selon les résultats d'une étude Hello Watt publiée ce jeudi.

Parmi les 10 villes comptant le plus de ces logements, 9 se trouvent dans la région parisienne. Vincennes (44%) et Saint-Maur-des-Fossés (41%) dans le Val-de-Marne, Colombes (43%) dans les Hauts-de-Seine et Paris (42%) sont les seules communes où la proportion de passoires thermiques dépasse les 40% de l'ensemble des biens. Notons aussi que Montluçon, sous-préfecture de l'Allier, se hisse dans ce top 10 !

Les conséquences pour ces biens mal notés sont importantes car leur loyer ne peut plus augmenter et ils ne pourront plus être loués en 2025 (F) et 2028 (G) :

DPE le calendrier

Mis à part les départements franciliens, la Creuse, le Cantal, la Lozère comptent un grand nombre de logements considérés comme des passoires énergétiques. Par ailleurs, dans les stations de sports d'hiver, la part de passoires thermiques est importante. A La Clusaz, plus d'un logement sur deux (57%) est concerné. Par contre, on trouve moins de passoires énergétiques en Provence-Alpes Côte d'Azur ou en Occitanie.

Selon les experts de Hello Watt, le logement type, mal noté au DPE, est un appartement de 67 m2 construit en 1953 et chauffé à l'électricité. Mais Hello Watt note aussi que la proportion des passoires thermiques chauffées au fioul est significativement élevée, atteignant 18,5% (contre 7% pour la moyenne des logements).

Les limites du DPE

D'après une précédente étude de l'entreprise spécialisée dans les conseils à la rénovation énergétique, sept diagnostics de performance énergétique sur 10 seraient contestables. Le DPE évalue la performance énergétique sur la base des factures et désormais selon les caractéristiques du logement (qualité de l'isolation, type de fenêtres, système de chauffage...). C'est l'association des deux méthodes qui permet aujourd'hui de cartographier le parc français.

De son côté, l'audit énergétique étudie la structure du bâti, la qualité de l'isolation et des équipements du logement avant de proposer des axes amélioration chiffrés.

Selon un arrêté publié le 20 juillet dernier au Journal officiel, à partir du 1er juillet 2024, les examens théoriques et pratiques seront plus exigeants pour obtenir la certification initiale de diagnostiqueur. Par contre, les professionnels ne seront plus soumis à des examens pour renouveler leur certificat de compétences.