Le prix de ce contrat résiliable à tout moment sera indexé sur un indicateur de référence calculé par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). S'il bascule vers Passerelle au 1er juillet, le client peut toujours changer d'avis après pour une offre de marché.

Après avoir envoyé des courriers à ces clients ces dernières semaines, Engie a communiqué cette semaine sur l'offre Passerelle proposée aux clients touchés par la fin du tarif réglementé du gaz au 30 juin prochain. Le prix de ce contrat résiliable à tout moment sera indexé sur un indicateur de référence calculé par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Aux prix actuels, une augmentation de 3% - près de 50 euros pour un foyer parisien de 4 personnes - par rapport au prix TRV est à craindre mais « on ne sait pas encore quels sont les prix du marché pour juillet. Ils seront connus mi-juin et applicables au 1er juillet », précise Engie.

En attendant le tarif de référence de juillet, qui ne sera connu que courant juin, le prix indicatif de l'offre « Passerelle » se situait en avril à un niveau « assez proche » du tarif réglementé, quoique « légèrement au-dessus », confirme Engie. « Mais on s'attend à ce qu'il repasse en dessous », a précisé la directrice des marchés particuliers d'Engie, Florence Fouquet. Et en cas de nouvelle flambée des prix du gaz sur les marchés, le bouclier tarifaire s'appliquerait.

La liberté du consommateur

« Le consommateur conserve une liberté absolue », a insisté Florence Fouquet. S'il bascule vers Passerelle au 1er juillet, le client peut toujours changer d'avis après pour une offre de marché, « chez Engie ou un autre fournisseur », a-t-elle précisé. L'offre « Passerelle » fonctionnera comme l'ancien tarif réglementé, de manière évolutive : « l'évolution du prix du Kilowattheure pourra varier chaque mois en suivant l'indice de référence de la CRE », a-t-elle dit.

La fin annoncée du tarif réglementé, en application de la réglementation européenne, a réveillé les craintes de voir le prix du gaz encore augmenter, malgré la baisse constatée sur les marchés. Des associations de consommateurs avaient demandé un moratoire de deux ans, redoutant que le contexte de crise énergétique et de forte volatilité des prix ne tourne à la foire d'empoigne commerciale.

2,3 millions de clients concernés

Le tarif réglementé du gaz a commencé à disparaître en 2019 mais il reste encore en France 2,3 millions de clients résidentiels d'Engie, titulaires de ce type de contrats, sur un marché résidentiel national qui compte 11 millions d'abonnés. Beaucoup sont des abonnés âgés.

Au 1er juillet, « les clients qui n'auraient pas choisi une autre offre », chez Engie ou un autre fournisseur, se verront proposer « une offre de bascule, pour éviter d'être privé d'accès au gaz », a précisé Florence Fouquet.