Baisse des prix de l'immobilier attendue en 2024, nombre de permis de construire acceptés, travaux de rénovation énergétique.... Retrouvez 5 chiffres étonnants sur le marché immobilier français.

Les prix de l'immobilier sont en baisse pour l'année 2023. Une tendance qui va s'accentuer et même s'accélérer en 2024 avec une baisse attendue de -4%, selon Meilleurs Agents.

1 - Le prix de l'ancien en baisse

Ce n'était pas arrivé depuis 2015. Les prix de l'ancien sont en baisse sur l'ensemble du territoire. En moyenne en 2023, ils ont reculé de -1,8% après une augmentation à 4,6% en 2022. D'après les experts du site Meilleurs Agents, il faut désormais payer 3 923 euros le m², le même niveau qu'en mai 2022. C'est évidemment dans les grandes villes que le recul est le plus flagrant et notamment à Paris (-5,3%) où il faut débourser 9 644 euros le m² au 1er janvier de cette année. À Nantes, la baisse s'élève à -8% portant le prix du m2 à 3 751 euros.

« Le recul des prix est en trompe l'œil car si on exclut la région parisienne, les prix immobiliers ne reculent que de -1% dans le reste de la France, loin des 10 à 15% de baisse nécessaires pour relancer le marché », estime le réseau Century 21 dans une analyse publiée ce lundi.

2 - Les prix poursuivront leur recul en 2024

Le recul des prix de l'immobilier devrait se poursuivre en 2024. « Une des conclusions à tirer de cette année est que la baisse des prix ne fait que commencer. Des secteurs encore préservés comme les zones rurales, qui connaissent une première baisse sur ce dernier mois, en sont la preuve. Autrement dit, des territoires qui, pendant les huit premiers mois de l'année, avaient continué à profiter de leur aura post-crise sanitaire pour progresser, sentent à leur tour aujourd'hui le vent tourner », précise Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents.

Même si les taux immobiliers qui se stabilisent aujourd'hui devraient encore baisser dans les mois à venir, ils seront toujours supérieurs aux niveaux moyens des dernières années. Meilleurs Agents estime à 4% le recul des prix de l'immobilier pour 2024, un rythme 2 fois plus élevé que l'année écoulée.

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3 - Le nombre de transactions aussi en baisse

Le volume des ventes est effectivement en baisse en 2023 passant sous la barre des 900 000 transactions (875 000 exactement) pour le logement ancien, un quart de moins par rapport à l'année 2022. Selon les chiffres de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), la baisse annuelle a atteint 21,5% pour l'année écoulée, « la plus forte chute en volume observée depuis 50 ans », d'après Loïc Cantin, président de la Fnaim aux Échos. En 2024, le recul se poursuivra et le nombre de transactions devrait s'élever à 800 000 environ.

4 - Chute de plus de 25% du nombre de permis de construire

Le volume de permis de construire a chuté en 2023 atteignant 372 500 permis délivrés, en recul de -25,5% par rapport à 2022, conséquence de la baisse du pouvoir d'achat immobilier des ménages et l'augmentation des prix de construction. La chute du nombre d'autorisations délivrées concerne autant les logements individuels (-31,7%) que les lotissements (-25,1%) en passant par le collectif (-24,8%) et les résidences séniors et étudiantes (-11,8%). Le volume de chantiers commencé qui suit normalement les acceptations de permis a lui aussi enregistré une baisse de -19,6%.

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5 - Les taux des crédits immobiliers en forte hausse

Les taux de crédit immobilier ont fortement augmenté au cours des dernières années et plus encore ces derniers mois. Selon les derniers chiffres de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux d'intérêt moyens des prêts immobiliers sont passés de 1,19% en novembre 2020, à 4,22% en novembre 2023.

La durée moyenne des prêts s'est aussi allongée pour atteindre 247 mois (soit un peu plus de 20 ans), un « niveau rarement observé par le passé », témoigne l'Observatoire Crédit Logement/CSA. Mais cet allongement n'est toutefois pas suffisant « pour compenser l'impact des niveaux actuels des prix des logements et des taux d'intérêt ou amortir l'impact du niveau des taux d'apport personnel exigés sur les capacités d'emprunt des ménages ».